Nous, on aime les beats.

La "Monkey Factory" à Maubeuge, on connait bien.  L'année dernière, nous y avions donné un assez bon concert, compte tenu des circonstances (Tata avait une nouvelle fois piscine ce jour là, donc absent... et le mercure affichait un bon 37° à 21h).  Mais l'accueil fut tellement sympa que nous nous étions juré de revenir au complet.

Une nouvelle date fut donc bookée pour ce 28/04.

Mais Gos, dans un élan humoristique dont il a parfois le secret, nous déclara qu'il ne serait pas de la partie cette fois-ci (il avait déjà réservé un resto tex-mex à la frontière américano-mexicaine).

Chez ViewMaster, on aime bien rire, on aime se faire des blagues.  Ca nous maintient en forme.

Pour les trois restants, le défi s'annonçait assez excitant tout de même !  Imaginez un concert d'une heure sans batteur ! Imaginez le big-band du Muppet Show sans "Animal" !

Nous nous sommes donc creusé la tête afin d'avoir un set varié, mais tout de même rythmé !

Jouer sur les bandes de l'enregistrement studio de la batterie de notre premier EP fut assurément une bonne idée.
Quelques beats électro à la boite à rythme ou direct "live" sur la Nintendo DS en fut une autre.
Tata s'étant acheté une caisse claire la semaine précédente, le fait d'en jouer sur quelques morceaux nous assura que le set tiendrait définitivement la route, ajoutant une bonne touche "indie bricolo" raffraichissante !!

Impossible de répéter dans la semaine pour Eric.  Rendez-vous est pris le samedi après-midi à Petit-Dour, afin de mettre au point ce set annoncé comme anthologique !

Lors de cette répète, les idées fusent, les aménagements se construisent, ça fait longtemps qu'on a pas "brainstormé" autant et efficacement.
Le chien d'Eric se frotte les oreilles de douleur en gémissant...on est donc sur le bon chemin !

On se dit qu'on va y aller assez tôt afin d'avoir le temps de faire une bonne balance et, pour une fois, avoir le temps de préparer la scène de façon à minimiser les imprévus.

Sur place, on est ravi de retrouver cette (pas si ) petite scène très bien aménagée.  C'est dingue, mais les salles comme ça ne courent pas vraiment les rues.  Si je dois comparer, ça me fait un peu penser au "sergent pepper's" de Taviers (toute proportion gardée), cette dernière jouant évidemment dans la catégorie supérieure niveau infrastructure.  On retrouve ce même état d'esprit à Maubeuge, et on s'y sent bien.
Je crois que ce sont mes deux endroits préférés pour y jouer (ajoutez "l'os à moelle" à Bruxelles et vous avez probablement mon Top3).

On décide de commencer à 22h.  L'endroit est déjà bien fréquenté, mais les habitués n'arrivent généralement qu'aux environs de 21h30.

Gos nous passe un petit coup de fil de son resto tex-mex américain pour nous souhaiter "bonne merde" (alors que c'est à lui qu'on devrait le souhaiter, sensible comme il est à la bouffe étrangère...)  :-)

22h, "3/4" de ViewMaster entame enfin son set le plus bricolo de son histoire.
Le fait de jouer avec des bandes n'est pas gênant du tout, il faut juste être très attentif à ne pas manquer les breaks et autres changements de rythme, parce qu'alors, pas question de retomber sur ses pattes en regardant Gos pour revenir "dedans".
Le gros avantage est qu'on s'entend fort bien sur scène, n'ayant pas "Animal" qui tape comme un sourd sur ses fûts.  Nous pouvons jouer à un niveau sonore confortable.

Les morceaux à la caisse claire passent assez bien, et l'idée de l'intégrer plus "en complément" de la batterie commence à faire son petit bout de chemin.
L'ajout de mélodica sur certains morceaux est également un "plus" indéniable.

"Sixties", "Mott" (une reprise de Mycatisgreen, un "groupe belge formidable que vous devez connaître"), "everyday i lose my hair" et "It's about time" remportent des salves d'applaudissements étonnament spontanées et enjouées.

Pour "pop evolution soccer", notre désormais éternel morceau de fin apocalyptique, nous demandons à "Niklos" (en very turbo special guest de feu) de venir nous accompagner à faire du "bruit positif" à la guitare.  Eric se déchaine à la DS et invente des beats de malade alors que sa loop station tourne avec ses multitudes de couches infernales devant un public assez enthousiaste et intrigué !

Bien sûr, il y eut bien quelques approximations, mais 95% du concert se déroula sans accroc, et tout ceci sans batteur, avec seulement une unique répète derrière nous !

On peut avouer que nous avons remporté notre défi haut la main, et que ViewMaster est capable, grâce à des morceaux qui tiennent la route, de jouer dans n'importe quelles conditions, en adaptant le set en fonction du membre manquant (non MarcD, il n'y a aucune allusion sexuelle dans cette phrase...)   :-)

On remet ça quand vous voulez, mais à 4 cette fois-ci !!!!

Lors du retour, je frôle le syndrome "17" (voir les posts précédents), mais c'est pas grave puisque je ne conduis pas.  Tata se laisse distraire par la verve communicative et postillonnante d'Eric (et sa Kasteel rouge) et loupe les instructions de Madame GPS. On découvre la campagne française frontalière durant de longues minutes avant de retrouver finalement le chemin vers Petit-Dour.

Direction Nivelles et le télétexte de "Canvas".  Le Standard vient d'engranger sa première victoire dans les PO1. Content ! (ouai, on sait...le foot c'est beauf...on sait...mais on s'en tape de ton avis !)

Très bonne journée que ce samedi 28 avril. :-)




A présent, ViewMaster va "hiberner" afin de se concentrer sur ce qui sera le premier vrai album du groupe.  Les démos sont déjà prêtes, nous allons donc commencer la phase de peaufinnage, arrangements et décorticage des morceaux, et de ce fait acquérir une vraie identité musicale.
On vous donne rendez-vous pour les concerts, sauf offre immanquable, en automne pour présenter ce fameux album dont on a vraiment envie d'être fier.