vendredi 4 mars 2011

The Love boat !

C'était la soirée de présentation de notre premier EP "old days diary" ce jeudi 3 mars à Mons, au Bateau Ivre.

La semaine dernière, nous avions répetté comme des fous afin d'être prêt à présenter notre première galette, après un an d'existence (et seulement 3 mois après qu'Eric soit devenu officiellement un ViewMasterien !).

Eric justement, assez diminué par une combinaison de facteurs infectio-familio-accidentels assez "chiants" ne veut pas rater ça, et jure qu'il jouera, quitte à le faire avec une sonde et un baxter.

A 18h30,nous commençons le montage devant 2 punks, qu'on dirait échappés d'un clip des "Béruriers noirs". La scène n'est pas si petite que l'avait décrite Eric. On arrivera à jouer à 4, d'autant plus que Tata et moi faisons plutôt "format de poche" par rapport à lui, et que, depuis que nous avons joué avec Paperweight au "Carlo Levi" à Liège, nous pouvons donner sans aucun problème un concert sur une surface équivalente à une table de salon.

Gos laisse tout de même de côté certains éléments de sa batterie afin de pouvoir au moins s'asseoir derrière ses fûts, et décide illico d'aller tester ceux se trouvant derrière le bar.

L'ingé son du Bateau Ivre n'est pas là. Pas grave, nous pouvons jouer sans sono, mais le gérant tient absolument à le faire venir. "Hediedwhilehunting", version post-rock mélancolique des Pet Shop Boys, attendent donc pour faire leur soundcheck.

Sur ce, nous décidons d'aller manger un bout en attendant Eric (qui lui est aussi en mode "colique" mais sans le "mélan" devant). Dans le McDo de la place de Mons, on s'interroge sur le terme "FAST food". On en déduit qu'il s'agit de la vitesse à laquelle on mange le burger, plutôt qu'à celle à laquelle nous sommes servis.

Le concert de "Hdwh" est sensé commencer à 20h30. Il est 20h20 et l'ingé son fait son apparition. On dirait Hulk, mais sans la couleur verte. Il laisserait trainer ses godasses sur la scène (pointure 65 minimum), il n'y aurait plus assez de place pour le groupe.

Le "Bateau Ivre" se remplit brusquement et la boîte à cd (offert à l'entrée) se vide à vue d'oeil. On est content, on ne s'attendait pas à tant de monde. Mais visiblement, la pub infligée au peuple depuis un petit mois porte ses fruits !

"Hediedwhilehunting" décide alors de commencer la battue. 35 min plus tard, c'est sous une pluie d'applaudissement que la bête rend l'âme dans un grand torrent noisy.

ViewMaster version 2.0 monte alors sur scène pour ce qui est, en fait, le premier véritable concert du groupe. Dès les premières notes, on se rend compte que nous jouerons sur du velours durant l'entièreté du set. Le mur du son est énorme (le "White Hulk" est compétant), les voix passent bien, et Eric qui n'est là que depuis peu arrive à insuffler une touche mélodico-noisy à l'ensemble. Le synthé ( c'est assez nouveau pour nous) transcende certains morceaux (notamment le quasi disco-punk Optimistic eye) et la fougue de quelques titres (je pense à Boddah et les trois voix hurlant à l'unisson) contrastent avec les passages "calmes" maîtrisés (Stereo feelings).

Les changements d'instruments réguliers ne fait que décupler notre plaisir de jouer et les titres s'enchainent sans gros temps morts. Malheureusement, le concert s'arrête trop vite...ou bien les morceaux sont peut-être trop courts (pas un ne dépasse les 3m30) et la petite demi heure s'achève sur une note mi-shoegaze, mi-corbak avec une version ViewMasterienne assez particulière mais enthousiasmante de Vapour Trails de Ride.

Le public, super réceptif durant tout le set (pas de sempiternelles discussions durant les morceaux en bruit de fond !) viendra spontanément nous parler de la "viabilité" du projet et de notre potentiel pendant que les "Mom's Belly" se réjouissent de connaître un nouveau groupe qui, comme eux, fait du bruit mélodique.

Malheureusement, le vendredi, la plupart des gens travaillent...et le Bateau Ivre se vide aussi rapidement qu'il s'est rempli. Nous décidons assez rapidement aussi de larguer les amarres.

Gos décide de jouer au rebelle et se frotte à la maréchaussée locale, qui ne partage pas le même humour que notre "fou pilonneur de fûts". Eric se casse avec son baxter et sa sonde et nous on retrouve rapidement le panneau E19-E42 pour nous ramener jusqu'à la maison où l'on savourera encore quelques minutes le souvenir de ce premier concert assez sympatique.


Photos : Cécé VanMol (hediedwhilehunting)